La lutte contre la pauvreté et les inégalités de destin sont des préoccupations majeures de nos concitoyens et de notre majorité.
La pauvreté touche aujourd’hui 3 millions d’enfants qui, pour certains, ne mangent pas le matin, ont 6 fois plus de caries que les autres enfants et maîtrisent moins bien la langue française.
Nous ne pouvons pas nous résoudre à l’idée qu’il faille 6 générations pour qu’un enfant d’une famille pauvre puisse, adulte, toucher le revenu moyen .
En cela je salue la stratégie pauvreté qui propose un accompagnement et des mesures fortes à tous les stades de la vie et notamment dès la petite enfance.
Cet accompagnement permettra de garantir à tous une chance d’insertion et empêcher la reproduction des inégalités sociales.
Je serai attentive à son déploiement en Essonne et j'accompagnerai tous les acteurs qui voudront s'engager dans ce combat.
A l’occasion de l’audition d’Olivier Noblecourt, j’ai interrogé le délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté sur les prochaines étapes, l’implication des parlementaires dans sa mise en oeuvre, et le rôle nouveau des entreprises dans la lutte contre la pauvreté au regard de cette nouvelle stratégie.
Le délégué a annoncé commencer la contractualisation avec les dix territoires démonstrateurs et poursuivre une contractualisation globale fin juin 2019 avec tous les départements.
Les entreprises pourront s'engager dans la stratégie par :
Par le développement des actions financées selon un modèle « ni gain ni perte ». Ce dispositif vise à renforcer les programmes spécifiques qui diminuent les coûts pour les bénéficiaires, selon l’approche d’entreprises sociales qui luttent contre la pauvreté
Par la création de dotations d’action territoriale : elles prendront la forme d’une allocation affectée à des programmes de lutte contre la pauvreté sur son territoire, notamment à l’attention des jeunes exclus. Le seul engagement associé à ce dispositif sera que l’entreprise publie chaque année les actions soutenues et les résultats obtenus dans le cadre de la dotation (ou les raisons pour lesquelles elle n’a pas pu mettre en oeuvre cette dotation).
Enfin, par le lancement d'Assises nationales pauvreté et économie collaborative : alors que les plateformes de l'économie collaborative jouent un rôle croissant dans le tissu entrepreneurial de notre pays, leurs effets sur la prévention et la lutte contre la pauvreté et le rôle qu'elles peuvent jouer en la matière feront l'objet d'une réflexion spécifique lancée au premier semestre 2019.