Le Beauvau de la sécurité a permis une large concertation de tous les professionnels du secteur. Sa clôture le 14 septembre par le Président de la République ne marque pas une fin mais bien une impulsion supplémentaire de notre action autour de la sécurité.
Le premier message du Président de la République et de la majorité présidentielle envers les forces de l’Ordre a bien entendu été celui de la confiance et de la reconnaissance.
Mais ces plusieurs mois d’échanges et de travaux autour de la sécurité devaient également servir à répondre aux besoins et enjeux de sécurité à venir. La sécurité c’est un combat permanent qui ne s’arrête pas à une loi ou une mesure mais qui nécessité de l’engagement constant et de la continuité dans la décision.
Il nous faut nous projeter sans cesse. Le Président a rappelé que la police et la gendarmerie de 2030 devront faire face aux nouvelles formes de délinquance et menaces (par ex : enjeux numériques et technologiques) et devront être mieux formées et équipées.
Plusieurs engagements ont été pris à l’issue du Beauvau que nous mettrons en œuvre :
· Une refonte la procédure pénale pour simplifier et améliorer le travail des policiers, magistrats et enquêteurs.
· Une loi de programmation pour la sécurité intérieure pour donner les moyens sur la durée au ministère de l’Intérieur. Elle devra être également une loi de modernisation numérique du ministère.
· "Plus de bleu sur le terrain" : doublement sur 10 ans de la présence des gendarmes et policiers sur la voie publique.
· Une meilleure prise en charge des victimes : numéro 3919 accessible 24h/24, formation de près de 90.000 policiers et gendarmes, mise en place de guichets dédiés, déploiement de 2.300 téléphones "grave danger" pour les victimes, création de 123 postes d’intervenants sociaux supplémentaires. La mise en place du dépôt de plainte en ligne à l'horizon 2023.
· Augmentation en 2022 du budget de ministère de l’Intérieur de 1,5 milliard d’euros, dont 500 millions pour la mise en œuvre des premières mesures du "Beauvau" :
§ Investir dans l’humain et la formation : hausse de 50% de la durée de formation, métiers de la police judiciaire plus attractifs avec le lancement d’un plan pour l’investigation – plus de temps pour les enquêteurs, création d’une réserve opérationnelle de police et de gendarmerie (30.000 pour la police et 20.000 supplémentaires en gendarmerie).
§ Mise à niveau des équipements de la police technique et scientifique : nouveaux uniformes, déploiement des caméras piétons (30.000 commandes) et caméra embarquée dans les véhicules, incitation pour les collectivités locales à étendre leur réseau de vidéo protection.
Ces mesures sont prises en cohérence et dans la continuité de nos actions depuis 2017 dont on peut rappeler les résultats significatifs :
En outre, à l’Assemblée Nationale nous avons adopté cet automne en première lecture le Projet de Loi relatif à la responsabilité pénale, qui permet :
Avec ce texte, nous adaptons les moyens dont disposent les forces de sécurité intérieure aux problématiques du quotidien pour les rendre plus efficaces :
en renforçant des dispositions pénales, telles que le contrôle des détenteurs d’armes ou encore la procédure d’identification des auteurs des rodéos motorisés |
Nous avons redonné les moyens financiers et humains aux forces de l’ordre pour protéger les Français au quotidien. Les efforts payent. Mais nous irons plus loin et nous continuerons d’agir pour réformer la justice, avec le lancement des États Généraux de la justice, dont les résultats sont attendus pour début d’année 2022. Le soutien à l’action quotidienne de nos forces de l’ordre passe aussi par une justice forte et une répression à la hauteur.